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Lieutenants de louveterie, stop aux excès de certains...

Lettre adressée à Monsieur le DDT de la Nièvre le 1er octobre 2020

 

Monsieur le Directeur
DDT
Rue des Patis
58000 NEVERS
Réf : 2020/04/ST/
Objet : louvetiers

Monsieur le Directeur,

Je me permets d’attirer votre attention sur le fonctionnement et les procédés d’intervention de certains lieutenants de louveterie, qui ne correspondent en rien à ce qu’ils devraient être. Ce courrier sera diffusé à nos adhérents, de ce fait je précise certains points :

1. Les lieutenants de louveterie sont sous l’autorité de Madame la Préfète et de ses représentants et non de la Fédération des chasseurs.
2. La Fédération des chasseurs est consultée pour avis avant la prise d’un arrêté et peu importe l’avis de la FDC 58, qu’elle soit pour ou contre, il figure sur l’arrêté la phrase immuable : "vu l’avis de la Fédération des chasseurs". Nous souhaiterions que soit notifié sur l’arrêté, l’avis favorable ou défavorable de la FDC dans un souci de transparence.

Les louvetiers sont là pour intervenir lorsqu’un problème de sécurité publique est en jeu ou lorsqu’un problème de dégâts aux cultures est avéré et que la chasse ne peut être pratiquée soit parce que le territoire est interdit à la chasse (RN val de Loire ou autre), soit parce que la chasse est fermée, soit parce que l’acte de chasse est difficile (proximité des habitations ou des voies routières etc.), soit parce que le détenteur du droit de chasse ne veut pas chasser, et non pour leurs plaisirs personnels ou ceux de leurs amis. De nombreux reproches, certains justifiés, sont faits à la FDC 58 en ce sens et ce courrier est là pour éclaircir ces points.

Quelques faits précis :
-  Un louvetier qui intervient en tir de nuit pour des dégâts sur maïs en grains et qui abat 1, 2, 3, 4 et plus sangliers la nuit au phare le long du maïs, cet acte non seulement ne sert à rien mais au contraire peut amplifier les dégâts si les prélèvements sont faits sur des laies adultes qui vont laisser des marcassins ou des bêtes rousses complètement désorganisés dans ces maïs où ils vont se stabiliser et continuer les dégâts. Les chasseurs ne comprennent pas, la FDC 58 ne cautionne pas. Pour ce cas de figure, la FDC demande à chaque fois des battues afin de déloger les animaux des parcelles, ceci est peut-être plus complexe à organiser mais au moins le résultat est positif, contrairement aux tirs de nuit.

-  Un louvetier qui intervient en tir de nuit avec un arrêté sur une commune, arrêté pris parce qu’il y a des dégâts, par exemple, sur un semis à l’instant T, chez tel agriculteur, et qui va prélever un ou plusieurs sangliers à l’autre bout de la commune, à plusieurs kilomètres là où il n’y a pas de problématique, les chasseurs ne comprennent pas, la FDC 58 ne cautionne pas.

-  Un louvetier qui doit intervenir pour la mise en place d’une battue de décantonnement ou de régulation pour déplacer une compagnie de sangliers stabilisée sur une parcelle de maïs ou à proximité et qui, trois semaines après, n’est pas encore intervenu, qui dit que de faire une battue est dangereux, alors que la chasse y est pratiquée tout au long de l’année, et qui se contente après plusieurs relances de dire qu’il va effectuer des tirs de nuit et où il y a 2.5 hectares de maïs détruits qui vont coûter au bas mot 3000€ à 4000 € aux chasseurs, les chasseurs ne comprennent pas, la FDC 58 ne cautionne pas.

-  Un louvetier qui va dans une compagnie de sangliers abattre un animal adulte au lieu d’abattre un marcassin ou une bête rousse, les chasseurs ne comprennent pas, la FDC 58 ne cautionne pas.

-  Un louvetier qui va abattre un sanglier mâle et qui va récupérer la tête pour faire le trophée, les chasseurs ne comprennent pas, la FDC 58 ne cautionne pas.

-  Un louvetier qui va assassiner 18 daims la nuit au projecteur alors que les chasseurs payeurs auraient pu les prélever avec un coût de bracelet réduit et alors qu’il n’y avait ni dégât ni problème de sécurité, les chasseurs ne comprennent pas, la FDC 58 ne cautionne pas.

-  Un louvetier qui demande à l’Administration un arrêté de tir de nuit ou de battue parce qu’un agriculteur l’a appelé et que comme nous avons pu le constater les dégâts étaient inexistants ou presque, les chasseurs ne comprennent pas, la FDC 58 ne cautionne pas.

Monsieur le Directeur je vais arrêter là ma liste qui pourrait être bien plus longue, je pense qu’une mise au point doit être faite même si tous les louvetiers du département de la Nièvre ne sont pas concernés. Il en va de la paix dans nos campagnes et de la pérennité de la chasse nivernaise, celle-ci n’a pas besoin à ce jour de problèmes supplémentaires avec un coût financier qui est déjà insupportable à cause des dégâts agricoles et des attaques de toute part.

J’espère Monsieur le Directeur que ce courrier pourra apaiser certains de nos chasseurs si des changements ont lieu dans l’intervention de certains louvetiers et je profite de ce courrier pour vous demander, si vous le désirez, de nous tenir informés au plus juste des prélèvements effectués suite aux différents arrêtés.

Je finirai en rappelant que seuls à ce jour les chasseurs payent les dégâts de gibier et la gestion de ceux-ci, soit pour la saison 2018 2019, 1 190 830€. Les chasseurs ont protégé plus de 3500 ha de cultures et ils ont régulé plus de 8500 sangliers alors ne décourageons pas nos troupes.

Je vous prie d’agréer, Monsieur le Directeur, mes sincères salutations.

 
B. PERRIN